Saviez-vous qu'un point de pourcentage dans une hypothèse de l'actuaire peut représenter une différence de plusieurs centaines de milliers de dollars en faveur ou en défaveur de votre client ? Malheureusement, en l'absence d'une contre-expertise par un autre actuaire, ceci est pratiquement impossible à démontrer !
Devant le tribunal, l'actuaire est un témoin expert différent des autres. En effet, plutôt que de se concentrer uniquement sur les faits passés, il accorde souvent beaucoup d'importance à un ensemble de variables et d'hypothèses futures. Ceci, vous le devinerez, est une des principales raisons pour lesquelles la contre-expertise s'avère un passage obligé par la partie défenderesse qui veut protéger son client.
Que ce soit pour le partage d'un régime de retraite (fonds de pension) lors d'un divorce ou pour l'établissement de dommages et perte pécuniaire, il est absolument important pour la partie défenderesse de s'assurer que :
- Les normes actuarielles et textes de loi ont été appliqués de façon conforme;
- L'actuaire a choisi et justifié ses hypothèses de manière appropriée;
- La durée anticipée pour des frais futurs est adéquate;
- Les revenus et taux d'imposition n'ont pas été exagérés;
- Aucun scénario n'a été omis dû au fait qu'il avantagerait la partie adverse.
En résumé, la contre-expertise prévient que le choix d'hypothèses soit arbitrairement défavorable à une partie par un résultat non justifié ou biaisé. Comme le canari dans une mine de charbon, mais de façon éthique.
Pour mieux comprendre le travail de l'actuaire dans le cadre d'une expertise devant les tribunaux, consultez notre autre blog sur le sujet.